Le château de Kergroadez au fil du temps

Une histoire durable… les restaurations récentes

Du XIVe au XVIe siècle

AVANT LA CONSTRUCTION DU CHÂTEAU

La présence de la famille de Kergroadez est attestée dès le XIVème siècle. A cette époque se trouvait un manoir bâti à l’est de l’actuel château.

1602 – 1613 | LA CONSTRUCTION DU CHÂTEAU

Le 4 août 1598, François III de Kergroadez reçut en récompense de son ralliement au parti royal, des lettres royales érigeant sa terre de Kergroadez en marquisat.
Débute alors la construction du « château » neuf de Kergroadez.
Malgré un contexte pacifié, le château est doté d’un appareil défensif à la fois emblématique et conditionné par le proche souvenir des troubles de la Ligue (opposants au Roi de France).

Les Kergroadez blasonnaient « Fascé de six pièces d’argent et de sable » et avaient pour devise : « En bonne heure »

Du XVIe siècle à la Révolution

1656 – 1789 | UNE BELLE ENVELOPPE VIDE

Une série de succession en ligne indirecte, entraîne en 1682 la réformation du château au rang de manoir.

En 1759, à la mort de Marie-Françoise, dernière représentante de la maison de Kergroadez, Charles-François de Montmorency, parent éloigné des Kergroadez, procède à la liquidation mobilière de la succession de la marquise de Kergroadez le 28 avril 1759.
Le château revient à la fille ainée de Sébastien-Louis de Kerouartz et de la marquise de Kergroadez, Marie-Jeanne-Georgette-Toussainte de Kerouartz et mariée à Jean-Joseph de Houchin.

Marie-Louise de Houchin et son époux François de Bessuejouls, marquis de Roquelaure, avaient pris possession des seigneuries de Kergroadez et Gouverbihan à la mort de Jean Joseph de Houchin vers 1780.
Le château de Kergroadez fut souvent surnommé depuis lors « château de Roquelaure ».
Le marquis et sa femme vivant à Paris, décidèrent de mettre en vente leur part sur la seigneurie de Kergroadez le 26 mai 1789.

1705
Robert V de Kergroadez et Marie-Jaquette Fleury

1732
Sébastien Louis de Keroüartz et Marie Jeanne Françoise Renée de Kergroadez

1754
Jean Joseph Aimé Marie de Houchin et Marie Jeanne Georgette Toussainte de Kerouartz

1779
François Rose Barthélémi de Bessuéjouls de Roquelaure et Marie Louise Isabelle Eugénie de Houchin, comtesse de Houchin

De la Révolution au XIXe siècle

1789 – 1860 | LE DÉPEÇAGE ET LA RUINE

Moins de deux mois après la publication de l’annonce de mise en vente du domaine, c’est la révolution.
En 1792, le château est en majeure partie démeublé, Le marquis de Roquelaure finit sur l’échafaud en 1794, et sa veuve Marie Louise de Houchin mourut en 1797.
Le château de Kergroadez est mis sous séquestre de l’état le 9 septembre 1798.

Une tradition locale veut que le château ait été aménagé quelque temps sous le Consulat, voire sous le premier Empire, en hôpital militaire.

Les vols et les ventes successives de matériaux auront raison du château. En 1809 le sequestre est levé sur un château en ruine.

Les descendants des familles Houchin et Roquelaure revendent en 1860 à Me Le Jeune, le domaine qu’ils avaient récupéré.
Un tiers du domaine est rétrocédé au notaire Noël Marie Mevel parent par alliance de e Le Jeune.

Du XXe siècle à nos jours

DEPUIS 1889 | LA RESTAURATION DU CHÂTEAU

En 1889, Valentine Mevel, l’héritière de la partie du domaine comprenant le château, épouse l’armateur brestois Julien Chevillotte.  Vers 1910 la restauration complète du château de Kergroadez est entreprise.
En 1914, la couverture est achevée à la hâte. L’hiver 1914 donne l’occasion de constater diverses fuites dans les toitures neuves, et l’entrepreneur ne peut y répondre, la plupart des couvreurs étant mobilisés.

En 1992, confrontée aux problèmes des fuites toujours plus importantes de la toiture, la famille Chevillotte décide de céder le château à Marek Mielniczuk, marchand de tableaux polonais.
Son projet d’aménagement d’une galerie de tableaux le conduit à restaurer six pièces du logis principal.

En 1995, le château et ses abords sont classés Monument Historique. La pluie, qui goutte sur les tableaux, a rapidement raison du projet de galerie et le château est racheté en 2000 par une famille du nord de la France aux lointaines origines bretonnes.